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TSURUSHI-BINA つるしびな POUPEES JAPONAISES DE TISSU !

Tsurushi-Bina つるし雛, vous avez déjà vu ces beaux mobiles décoratifs japonais faits de tissu, n'est-ce pas ?


Tsurushi-Bina mobiles japoanis décoratifs en tissu pour la fête des poupées au Japon

Toutes les familles de l'époque d'Edo, dans la compétition acharnée qu'elles se livraient , bien sûr, n'avaient pas de quoi offrir, à leurs petites filles, toutes ces belles poupées richement décorées... Alors, elles trouvèrent un moyen de pouvoir souhaiter leur meilleur sans avoir à dépenser d'argent ...un moyen économique qui donna naissance à une autre tradition : les tsurushi-bina つるし雛, de magnifiques mobiles de poupées et autres ornementations, plantes, animaux, légumes, fruits, objets du quotidien, etc... en tissu !


En lieu de hina-ningyo 雛人形, toutes les femmes de la famille, les mères, grand-mères, tantes ...et même les voisines ! joignaient leurs efforts dans la confection de ces mobiles décoratifs à l'aide de bouts de tissus de soie, des hagire はぎれ, qu'elles récupéraient à droite et à gauche. Toutes ces créations faites-main, incarnation du génie de la tradition populaire, n'étaient pas seulement magnifiques à voir mais aussi, dans cet acte de collaboration au féminin, une véritable expression de tout ce que l'on peut souhaiter de mieux à cette petite fille que l'on aime tendrement. Car chaque élément du tsurushi-bina つるし雛 possède une valeur protectrice symbolique. Elle leur confère non seulement un rôle d'amulette mais aussi en fait un témoignage de connaissances populaires séculaires ainsi transmises d'une génération à l'autre par les femmes.


Tous les jours, nous rendons hommage à la culture japonaise à travers notre boutique. Visitez-là et offrez-vous un bout de Japon !



Chacun des éléments constituant le mobile de poupées et ornements en tissu nous replonge au coeur du langage symbolique de la culture populaire japonaise et de son lien avec la nature et le monde de l’enfance. Il semblerait qu'il y ait plus ou moins 110 éléments possibles pour la confection d'un tsurushi-bina つるし雛. Tout est à prendre en compte, la couleur, la forme pour en saisir la valeur symbolique... Par exemple, la couleur dominante des tsurushi-bina つるし雛 est le rouge en raison des vertus protectrices de cette couleur contre les forces maléfiques et les maladies, une croyance venue de Chine.


Ici, cette petite tortue est symbole de longévité, pour souhaiter à l'enfant née de nombreuses années à vivre. La tortue, qui avance pas à pas, exprime aussi le souhait de voir tous les efforts futurs ,fournis petit à petit dans la vie, arriver à une conclusion heureuse pour cette petite fille devenue grande.


Pour rester dans la symbolique de Hina-Matsuri 雛祭り, prenons l'exemple de ces petites dango 団子 (dessert fait de boules de pâte de riz gluant) à 3 couleurs : rose, blanc et vert, et appelées sanshoku-dango 三色団子, dango tricolores, ou hanami-dango 花見団子, les dango pour hanami.


Sansho dango dessert japoanis traditionnel pour hina matsuri la fête des petites filles au Japon

Ces 3 couleurs sont celles du printemps : le rose est celui de la fleur de pêcher momo-no-hana 桃の花, le blanc est celui de la neige qui continue de s'attarder parfois, et le vert est celui de la nature qui revient à la vie. Mais toutes sont aussi des couleurs porte-bonheur ! Rappelons les propriétés médicinales et talismaniques de la fleur de pêcher ! Utilisée dans la médecine chinoise, elle favorise la circulation sanguine et peut servir à traiter les problèmes menstruels dans le même temps qu'elle chasse les mauvais esprits et protège la maisonnée ainsi que nous l'avons vu dans un précédent post. Le blanc est la couleur de la pureté. Le vert est celui du yomogi , l'armoise japonaise, fortement appréciée en pâtisserie pour sa saveur et sa formidable couleur...Mais c'est aussi une plante médicinale aux multiples vertus. Comme la fleur de pêcher, elle contribue à remédier aux problèmes menstruels des femmes, mais est aussi une aide précieuse contre l'épilepsie ou les convulsions chez l'enfant entre autres. Et comme la fleur de pêcher encore, on lui associe le pouvoir d'éloigner le mauvais sort des maisons et de chasser les démons. On en fait mon mochi 餅 préféré, le kusamochi 草餅. Le kusamochi est un emblème du printemps, des mois d'avril, de mai et de juin. Les nouvelles techniques d'aujourd'hui qui permettent de conserver l'armoise en font un dessert que l'on peut déguster toute l'année. Le décalage entre l'ancien calendrier luni-solaire chinois et le calendrier grégorien en fait bien une douceur des jours de Hina-Matsuri 雛祭りqui, autrefois, n'avait pas lieu le 3 mars mais le 3ème jour du 3ème mois, quelque part en avril donc.


kusa-mochi gâteau japonais au yomogi, armoise japonaise

Quelle couleur et quelle saveur ! Kusa-mochi acheté chez le pâtissier japonais du quartier et fourré de pâte de haricot rouge parfaitement lisse appelée "koshi-an". miam miam !

Si vous avez envie de , vous aussi, confectionner des sanshoku dango pour le 3 mars et fêter hina matsuri, l'un des plus jolis festivals japonais traditionnels, voici une petite vidéo !


vidéo pour faire des sanshoku dango, dessert traditionnel japonais pour la fête des petites filles au Japon

vidéo Youtube pour faire des sanshoku dango, dessert traditionnel japonais pour la fête des petites filles au Japon

Bien que rare désormais dans l'ensemble du Japon, La coutume du tsurushi-bina reste vivace dans 3 régions où elle porte des noms différents. Dans la préfecture de Fukuoka, on parle de "sagemon" さげもん,


Sagemon décorations pour tsurushibina pour la fête des petites filles au Japon, le 3 mars

dans la préfecture de Shizuoka, de "Hinanotsurushikazari" 雛のつるし飾り,


et dans la préfecture de Yamagata de "kasafuku" 傘福.


Ces 3 régions sont riches d'histoire et de traditions préservées et toutes constituent des destinations touristiques appréciées pour leur festivals de Tsurushi-bina lors de la saison de Hina-matsuri.. Nommons, par exemple, la région de Inatori 稲取 dans la préfecture de shizuoka, la ville de Sakata 酒田市 dans la préfecture de Yamagata et la ville de Yanagawa 柳川市 dans la préfecture de Fukuoka, les 3 grands centres nationaux de décorations pour les tsurushi-bina. Bien sûr, l'origine de ces traditions régionales remontent à l'époque d'Edo Edo-jidai 江戸時代 et dans la puissance de création des gens ordinaires pour remplacer les pratiques hors de leur portée des familles les plus riches. Mais toutes ont en commun de traduire tous les voeux de bonheur et santé des parents pour leurs filles.


Festival de tsurushi-bina dans la ville de Yanagawa, au Japon, dans la préfecture de Shizuoka

Tombée en désuétude à une époque où toutes ces traditions étaient vues comme vieillotes dans un Japon en pleine modernisation, la tradition des tsurushi-bina connait un gain de renouveau. une façon pour le Japon contemporain et sa société ultra-consumériste de renouer avec l'esprit du "mottainai", d'anti-gaspillage, au coeur de beaucoup de ses us et coutumes populaires et qui nous est cher. Ainsi cette forme d'artisanat reconnue peut-elle aussi continuer à nous transmettre, par les femmes, une connaissance et vision du monde japonaises ancestrales.


Vidéo Youtube sur la fabrication d'ornements de tsurushi-bina, dans la région d'Inatorin dans la préfecture de Shizuoka, au Japon


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